2022 – Week-end autour de Sens les 25 et 26 juin

Les 25/26 juin 2022, l'association Philippe Lescat a organisé un week-end culturel et amical dans l'Yonne.
Hébergés chez nos amis de l’association Jeanne-Marie et Bernard Forest, ceux-ci nous avaient organisé le samedi une visite du Château de Tanlay.

A l’entrée de la propriété, se situent les écuries et les chenils ; il s’agissait d’un haut lieu de chasse.

Le château de Tanlay, d'architecture Renaissance Française, a été construit au XVIè siècle sur un 1er édifice, une forteresse datant du XIIIè siècle.

Il se partage en 2 parties, le « Petit Château » et le « Grand Château » qui se font face.
Au milieu une cour intérieure à laquelle nous accédons par un pont enjambant des douves. Le pont est flanqué de deux obélisques en pierre de style italien.

Le « Grand Château » présente un corps central et 2 tours, la tour de la Chapelle et la tour de la Ligue.Les portes d’entrée de ces tours sont surmontées d’un côté des armes des ducs de Bourgogne et de l’autre des armes des marquis de Tanlay.

A l'intérieur, dans l'une des pièces d’entrée se trouve une impressionnante collection de trophées de chasses.
Une galerie au 1er étage est décorée essentiellement en trompe-l’œil.
Dans la tour de la Ligue, une fresque au niveau de la voûte représente des personnages de la cour de France sous les traits de dieux grecs.
Durant la période des guerres de religion, l'amiral de Coligny, propriétaire du château réunissait les chefs de la ligue protestante dans cette tour de la Ligue.

 Les descendants de l'amiral de Coligny en sont toujours propriétaires.Ils habitent une partie du château qui ne se visite pas.

Ce résumé succinct de notre visite ne donne pas tout-à-fait la mesure de la richesse architecturale et historique de ce lieu qui mérite le détour.

 La journée s'est poursuivie par un déjeuner auprès du château.

La visite de l’église de Saint-Florentin.
Construite aux XVIe et XVIIe siècles, de style Renaissance et Gothique cette église possède un ensemble remarquable de statues et de vitraux datant essentiellement du XVIe siècle.

L’un des rares jubés existant encore sépare la nef qui n’a jamais été achevée.
Face au jubé, un orgue du XVIIe siècle de la manufacture alsacienne Schwenkedel.
Dans l’une des chapelles latérales, la Chapelle de la Vierge, un magnifique retable de style gothique flamboyant et des vitraux retracent quelques épisodes de la vie de la Vierge.On y voit aussi l’Arbre de Jessé.
Malgré quelques mutilations durant la Révolution, l’ensemble est très bien conservé.

La journée s’est terminée par 2 visites de producteurs de crus de Bourgogne avant une soirée amicale chez nos amis.

 

Le dimanche 26 juin, nous sommes tous partis à Saint-Julien-du-Sault où nous étions attendus à l’église Saint Pierre, essentiellement pour une visite didactique et sonore de son orgue Renaissance.

L’édifice lui-même est une ancienne collégiale édifiée du XIIe au XIVe siècle. Encore inachevée, St Pierre fut incendiée et détruite en partie au début de la guerre de 100 ans. Du XIIIe siècle subsistent 10 vitraux remarquables. La restauration s’étendra jusqu’au XVIe siècle. C’est précisément à cette période que fut construit l’orgue, instrument unique en Europe, qui date de 1568. Au cours des siècles il fut restauré plusieurs fois à l’initiative d’un groupe de passionnés et de la commune. Entre 2002 et 2011, le facteur d’orgues Bertrand CATTIAUX a pu le remonter dans sa configuration d’origine, grâce aux nombreux éléments d’époque retrouvés. Sur les 3 principaux tuyaux peints figurent les fleurs de lys et les 3 croissants enlacés du roi Henri II.

L’organiste, Alain JEANMAIRE, nous fit une description à la fois claire et détaillée de l’orgue, en le ponctuant par des exemples concrets, la plupart improvisés, pour nous faire entendre les différents jeux.

Le jeu d’un bruitage qui imite le chant du rossignol nous a bien étonné car il nécessite la présence de l’eau quand on s’en sert.

L’unique clavier ne comporte que 38 touches. Mais « le clou » de la visite fut la découverte des 2 grands soufflets situés à la tribune, derrière l’orgue. Bien sûr, l’électricité a remplacé la soufflerie manuelle mais on peut la couper et actionner à nouveau mécaniquement cette soufflerie. Nous nous sommes attelés à la tâche avec le plus grand bonheur !

Après cette visite originale et instructive, nous avons fait honneur au sympathique marché qui se tenait sur la place de l’église.